Les micro-stations d'épuration

La micro-station d’épuration est un système ultra-compact de traitement des eaux usées domestiques utilisant le principe d’oxygénation forcée .

Ce dispositif à pour principe d'activer une flore bactérienne intense qui digère rapidement la matière organique contenue dans les effluents.

Cette filière d’assainissement est aujourd’hui reconnue par le législateur comme un principe de traitement complet comme c’est le cas dans la plupart des pays européens. Elle est fiable et simple à mettre en œuvre et permet en outre à l’utilisateur de bénéficier d’un coût d’exploitation maîtrisé. La micro-station utilise les étapes épuratoires bien connues dans l’assainissement, à savoir une phase de décantation, une phase d’oxygénation puis de clarification et enfin de recirculation des boues. Ces différentes étapes de traitement sont effectuées lors de chaque passage des eaux usées dans les différents compartiments de la cuve. La principale caractéristique d’une micro station est l’oxygénation apportée par le moteur ou bien le compresseur à air permettant la constitution d’une colonie de bactéries aérobies (qui ne fermente pas) de se démultiplier et de dégrader très rapidement la matière organique contenue dans les eaux usées.

La facilité d’installation d'une micro station tient à son faible encombrement. Une micro-station d'épuration pour une maison individuelle est composée principalement d’une seule cuve de 3500 à 4500 L, à l’intérieur de laquelle plusieurs bassins (2 ou 3) sont disposés. Une alimentation électrique est à prévoir soit directement vers la cuve soit vers un coffret positionné dans un local attenant. Outre sa faible emprise au sol (4 à 5 m² environ), c’est son absence d’odeur qui, ajoutée à une haute performance épuratoire séduit beaucoup de particuliers qui ont une fosse septique et un épandage avec des drains colmatés. Il faut savoir que la micro-station, contrairement aux systèmes utilisant une filtration gravitaire (filtres à sable, coco, laine de roche..etc. ) représente sur une moyenne de 15 ans la filière la plus économique et garantissant le meilleur confort d’utilisation. Un entretien périodique est fortement conseillé qui peut être fait par un professionnel ou dans certains cas par le particulier lui-même.

• Les microstations à boues activées (ou microstations à culture libre) reprennent la technique la plus répandue en assainissement collectif. Ces microstations à boues activées génèrent plus de boues que les autres systèmes, d’où des coûts de vidange élevés. En moyenne, elle demande au minimum une vidange annuelle. De plus, ces micro stations sont très sensibles aux variations de charges, beaucoup plus marquées sur une habitation individuelle (absences en journée, visiteurs le week-end, absence pendant les congés d’été,…)

 

Schéma d'un micro station à boues activées

 

• Les microstations dites « SBR » (à réacteur biologique séquentiel) sont une version évoluée des microstations à boues activées. Un système électronique embarqué relativement complexe permet de gérer des phases pendant lesquelles les eaux usées vont être traitées, puis décantées, puis évacuées ; l’usager peut régler ce système en fonction de ses besoins (périodes de congés etc.). La performance technologique des SBR est indéniable et leurs performances épuratoires en général sans conteste ; ces dispositifs sont tout à fait adaptés pour les terrassiers/installateurs et les usagers à l’aise avec les réglages électroniques, il est important voir primordial d'avoir un contrat de maintenance, de plus certains modèles peuvent générer quelques odeurs.

exemple de cycles de traitement sur station SBR

 

• Les microstations à culture fixée sont habituellement considérées comme la technologie la mieux adaptée à l’habitation individuelle : peu génératrices de boues, elles enregistrent également les meilleurs résultats en terme de comportement sur variations de charges. En effet, la flore bactérienne, qui se fixe sur le support que leur offre le « lit bactérien » du compartiment d’aération, s’y développe plus ou moins en fonction des charges entrantes, selon un principe dit « auto-régulateur ». En outre, la recirculation des boues, quand elle renvoie les boues résiduelles vers le décanteur primaire, permet par simple gravité d’alimenter automatiquement les bactéries en eaux pré-traitées – et donc en nutriments – pendant les absences prolongées des occupants de l’habitation (vacances,…). Plus d’informations sur cette famille de microstations et sur leur fonctionnement? Cliquez ici

 

schéma d'un fonctionnement à culture fixée